Qui est Arielle Adda ?

Arielle Adda

Arielle Adda est une psychologue qui traite les troubles des enfants et adolescents que l’on nomme « surdoués » ou haut potentiel. Ces profils ont des QI élevés. Ces enfants éprouvent notamment des difficultés émotionnelles ou n’arrivent pas à s’intégrer, en particulier à l’école. Arielle Adda donne régulièrement des conférences à propos de ceux qu’elle aime appeler les « zèbres ». Elle participe à différents colloques,  en France et à l’étranger. Elle parle aussi des adultes qui présentent ce profil et aborde leur parcours de vie.

Elle fut là la psychologue référente de l’association Mensa France jusqu’ en 1998.

Encore aujourd’hui, Arielle Adda participe également à plusieurs conférences et émissions à la radio, partout dans le monde. Elle s’est notamment rendue au Liban.  Elle travaille actuellement comme   psychologue libérale en cabinet.

Les débuts d’Arielle Adda dans les médias

Ses premiers écrits datent des années 1980. Ils paraissent d’abord dans la revue de l’association Mensa France, et sont destinés à d’autres éditeurs par la suite. Dans ses ouvrages, elle aborde des sujets et questionnement liées aux enfants hauts potentiels.

Elle met en avant l’environnement familial, les différents tests de QI et de personnalité. La psychologue évoque sans ambages les rapports affectifs si particuliers de ces enfants. La façon dont ils perçoivent le milieu scolaire.

Les difficultés et souvent l’échec dans ce même milieu parmi des enfants doués qui n’ont pas été « détectés ». Bien évidemment, elle parle de ces enfants devenus adultes et qui restent toujours- et resteront jusqu’ à la fin de leurs jours- en douance.

Arielle intervient régulièrement dans les médias et certains colloques publics. Depuis quelques années, elle publie des chroniques pour le site internet « le Journal des femmes« . Ces chroniques ont leur lot d’admiratrices et sont très attendues.

Arielle Adda vue par le journal des femmes

Le journal des femmes parle d’Arielle comme une psychologue d’expérience ( plus de trente ans de métier ) avec un riche parcours. Qui l’a notamment vu travailler avec des enfants mais aussi des adultes. Arielle a notamment a œuvré dans un dispensaire d’hygiène sociale, en institut spécialisé mais aussi en cabinet de recrutement. Elle s’est spécialisée sur le sujet des enfants surdoués/ haut potentiel. Elle donne des conférences sur le sujet et participe à de nombreux colloques, partout dans le monde.

Les livres sur le sujet des enfants surdoués publiés par Arielle Adda

Arielle a écrit notamment « L’enfant doué », aux éditions Solar en compagnie d’ Hélène Catroux, Un autre livre remarquable sur le sujet est « Le livre de l’enfant doué : le découvrir, le comprendre, l’accompagner sur la voie du plein épanouissement » aux éditions Odile Jacob.

Voici les premières lignes du livre, l’enfant doué :

Le trou noir qui envahit l’esprit de certains enfants, à l’ordinaire bons élèves, au moment d’un contrôle désarçonne leurs professeurs, ainsi d’ailleurs que leurs parents qui ne savent plus à qui demander de l’aide.

L’enfant lui-même est bien incapable d’expliquer ce qu’il lui est arrivé, quelles idées lui sont passées par la tête, effaçant connaissances et raisonnements, à ce moment inopportun entre tous. Il est profondément désolé d’avoir tant déçu ses parents et de donner de lui l’image d’un enfant tellement défaillant qu’il en perd toute crédibilité. Comment ensuite oser exprimer une demande ? Donner un avis ? Émettre une suggestion ?

 Malgré ce cataclysme, les enfants doués conservent en toutes occasions, hors examen apparemment, leur finesse et leur perspicacité. Ils restent subtils et sages. Cet élève qui a basculé dans un gouffre quand il s’agissait de ressortir un cours qu’il savait pourtant par cœur leur est pratiquement étranger, ils ne se reconnaissent pas dans ce comportement catastrophique.

Bien que honteux, ils aimeraient trouver une aide pour les extraire de ce marasme affreux et leurs parents désemparés sont tout prêts à rechercher cette aide. Ils se sentent impuissants face à ce trou noir. Même s’ils n’ont pas été des élèves parfaits, ils n’ont jamais connu ce vertige angoissant.

Toutes sortes d’approches sont accessibles : les thérapies courtes ou plus classiques, des traitements généralement homéopathiques, ou phytothérapiques.  Les effets peuvent tout aussi bien être spectaculaires, sans que le thérapeute en détecte exactement les raisons, ou totalement décevants sans qu’on puisse incriminer l’enfant en le taxant de mauvaise volonté.

Peu à peu, à force d’essayer toutes les méthodes possibles, l’enfant doué qu’on pense simplement trop émotif passe quelques examens et parvient à les réussir, mais c’est au prix d’une souffrance insupportable.

Quand il est devenu adolescent, on a tenté de véritables médicaments, destinés à diminuer son stress.  Ils sont d’ailleurs souvent prescrits aux adultes qui reprennent des études avec toute la cohorte d’émotions négatives et angoissantes que cette courageuse reprise entraîne. Ce sont des pis-aller, la menace d’une défaillance absolue persiste.

Pour ces élèves qui sombrent dans un tel état de panique, l’examen représenterait un jugement définitif, à l’image de ce que vit un sportif lorsqu’il est battu à un stade de la compétition : il quitte le lieu de tous ses espoirs, on ne parle plus de lui. Il suffirait d’un seul manquement pour que l’horizon s’obscurcisse, précédant un effondrement total. 

L’examen représenterait le verdict de la société : pour un enfant qui s’est toujours senti un peu différent sans vouloir parfois le reconnaître, tant cette idée l’effrayait, l’échec confirme cette différence, il la valide, il ôte tout espoir de ressembler un jour aux autres, l’enfant doué avait su donner le change, faire semblant d’être comme les autres, mais il est démasqué, il est incapable de passer un examen, il n’a même pas compris les questions.

Cette idée reste en arrière-plan,  les quelques réussites atteintes ne suffisent pas pour les faire totalement disparaître.  C’est généralement grâce à sa bonne mémoire qu’il a réussi à emmagasiner toutes sortes de données.

Une fois qu’il a bien assimilé qu’il ne suffisait pas de comprendre pour savoir et qu’il fallait aussi apprendre à stoker toutes ces connaissances pour les utiliser, intactes, le jour de l’examen,  son ciel s’est éclaircit, sa scolarité s’est poursuivie de façon toujours un peu chaotique,  certes, avec des déceptions quand il se sentait plutôt satisfait d’un devoir où il avait pu exprimer des idées intéressantes, mais sa note médiocre sanctionnait parfois trop d’originalité de pensée. Une fois passée sa révolte teintée d’amertume, il s’était appliqué à rester aussi proche du cours qu’il le pouvait. Il s’essayait aussi à adopter l’attitude et le mode de raisonnement qu’on attend chez un enfant de son âge.

Cette stratégie devient beaucoup plus difficile à appliquer lorsque les examens sont plus complexes et font intervenir un plus grand nombre de facteurs.  Il ne suffit pas de mémoriser un nombre devenu considérable de données, il faut aussi se pénétrer de l’esprit du professeur et, parfois, il n’est plus possible de tenir compte de cet ensemble de contraintes.

Revient alors l’idée d’un jugement terrible porté sur un étudiant persuadé de son incapacité totale à franchir cet obstacle : il est tellement sûr d’échouer qu’il finit par penser inutile de se présenter à cet examen, et s’il y parvient malgré son état d’angoisse indicible, il se sent si mal qu’il est prêt à s’effondrer au sens le plus dramatique, comme une construction qui s’affaisserait sur elle-même.

Il y voit la preuve irréfutable qu’il n’est pas fait pour vivre dans ce monde dont les clefs lui échapperont toujours : chaque tentative, forcément ratée, ne fera que le renforcer dans cette conviction, ce serait même son unique rôle puisque la réussite est totalement hors de sa portée. C’est un vertige qui entraîne celui qui n’ose même plus rêver à une quelconque réussite alors que, d’une façon objective, on le penserait capable de tous les succès.

On ne doit jamais oublier que l’idée d’imposture plane très tôt dans l’esprit des enfants doués, elle est prête à l’envahir à la plus petite hésitation dont elle amplifie la portée d’une façon totalement disproportionnée : une donnée oubliée signifierait que l’image de cet enfant en accusera si rudement le coup qu’elle sera modifiée à jamais, effaçant en une seconde toutes les qualités qu’on lui prêtait.  Cette perspective est à proprement parler paralysante.  Par la suite, il suffirait d’un infime rappel de ce premier choc pour que le processus se déroule dans son implacable parcours glaçant.

La situation est rendue encore plus compliquée lorsque ce premier choc, ce premier trou de mémoire n’a pas été vécu comme tel, il a été abordé comme une distraction anodine sans grande portée, mais elle a fissuré une image un peu incertaine et le sentiment d’imposture s’est engouffré dans cette faille imperceptible au point qu’on ne parvient pas à en retrouver l’origine.

Dans ces conditions, très vite l’examen apparaît comme la porte d’entrée d’un univers rationnel, codifié,  contraignant, où l’adolescent doué s’imagine y trouver de plus en plus difficilement sa place. Tout examen devient alors un défi impossible à relever, comme si on demandait à un promeneur qui se contentait de quelques pas dans son jardin en rêvassant de gravir un haut sommet par sa face Nord.

Peut-être serait-il bon de tenter de retrouver le choc premier, trop infime pour avoir laissé un grand souvenir ; sinon on tente de subtiles thérapies.  Les personnes douées y réagissent assez bien.

Cet état de panique doit se transformer en un souvenir lointain un peu douloureux, mais la trace est cicatrisée.

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